Thursday, December 16, 2010

L'humoriste Yvon Deschamps annonce qu'il prend sa retraite professionnelle et qu'il se retire de la vie publique.

Voici la lettre qu'il a adressé à RUE FRONTENAC - le Journal de Montréal
KaZa est triste de cette nouvelle :(


Bonjour à vous tous, journalistes du Journal de Montréal en lock-out.

Je vous écris pour vous offrir mes excuses à propos du geste malheureux que j’ai posé en accordant une entrevue au Journal de Montréal. Je vous dois une explication.

Depuis quelques années, je vis de façon très zen. Je ne lis aucun journal ou magazine, je ne regarde que très peu les nouvelles télévisées, etc. et surtout, je ne veux en aucun cas être mêlé à quelque conflit que ce soit, même pas une discussion qui pourrait me donner du stress.
Quand on a parlé de la promotion du spectacle « Le boss est mort », j’ai tout de suite pensé à vous. Mais, et c’est là l’erreur, je me suis dit que je ne voulais pas me mêler au conflit. Donc, on encourage tout le monde et on ne prend pas parti. C’est après que ça m’a frappé comme une tonne de briques. En ne voulant pas prendre parti, j’ai pris parti. Puisque la seule façon de ne pas le faire aurait été de m’abstenir, de ne rien faire.
C’est pourquoi je vous dois des excuses. Non seulement à vous mais à tous les syndiqués, que j’ai bafoués en faisant ce geste. Mais le pire, c’est que je ne l’ai pas fait par malice ou parce que je ne pense plus comme avant. Il est très important que vous sachiez que je suis toujours le même et que ce geste insensé n’est pas un signal que maintenant je me fous des travailleurs et des syndiqués. C’est une bourde énorme que je n’arrive pas à m’expliquer vraiment.
Je suis navré, même si, comme on dit; le mal est fait. Je souhaite que cet incident malheureux ramène de la lumière sur le conflit que vous vivez et qu’il en sorte quelque chose de positif. Sinon, mon erreur n’aura servi à rien.
Je crois toujours aux mêmes valeurs, dont l’importance de la syndicalisation. C’est la seule façon d’assurer la protection des travailleurs et c’est la façon la plus civilisée d’organiser le travail, et d’établir les rapports de force entre le patronat et les travailleurs.
Une dernière fois toutes mes excuses, à vous tous de Rue Frontenac ainsi qu’à tous les syndiqués du Québec, et surtout bonne chance dans votre lutte.

Yvon Deschamps


P.-S, : Depuis deux ou trois ans, je songe à prendre ma retraite et j’avais décidé de le faire avant la fin de 2010. J’aspire à une vie calme et sans stress pour les dernières années de ma vie. Voici le scoop : Je mets fin à ma vie professionnelle et publique. Fier de ce j’ai accompli, heureux que mes premiers monologues revivent au théâtre.

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